En me relisant, je m’aperçois que je me suis trompé, ce n'était pas la Panaméricaine, mais une route secondaire, deux fois une voie, mais son asphalte lisse m'a laissé un bon souvenir
Près de Paposo
On y trouve de très bonnes cantines pour routiers d'ailleurs
Donc à Paposo je quitte cette route pour longer la cote jusqu’à la Quebrada Medano. De la mer au sommet je crois qu'il y a dans les 2000m de dénivelé, mais des falaises empêchent cette ascension. Le lieu est très fameux car dans la partie située au dessus des nuages, on trouve de nombreuses peintures précolombiennes, une sorte de Lascaux à ciel ouvert. Voici quelques photos sur
Google images
Pour visiter cet endroit, on y accède par le haut. Mais moi je suis venu pour voir deux cactus, le Copiapoa humilis et Neoporteria paucicostata.
Quebrada El Medano
Quebrada El Medano
C'est déjà la fin de l'après midi et le ciel se couvre lorsque je commence ma déambulation naturaliste. Le lit de cette vallée est plein de grosses pierres qui rendent la progression ardue, il faut parfois sauter de roche en roche. On remarque tout de suite la présence de nombreux Eulychnia iquiquensis très bien développés.
Eulychnia iquiquensis
Eulychnia iquiquensis
Eulychnia iquiquensis
Les Euphorbes sont elles aussi géantes, plus grandes que moi et toujours sans feuilles.
Euphorbia lactiflua
Non loin de la mer sont toujours les Copiapoa gigantea.
Copiapoa gigantea
Copiapoa gigantea
Copiapoa gigantea, Eulychnia iquiquensis & Euphorbia lactiflua
Dans cette partie terreuse je vais trouver facilement les Cop'. Ils sont variables dans leur aspect, les plus gros que j'ai vu faisaient dans les 4/5 cm de diamètre la tête, certains qui ont été abimés rejettent très facilement à partir de leur racine charnue.
Copiapoa humilis
Copiapoa humilis
Copiapoa humilis
Copiapoa humilis
En entrant dans la quebrada à proprement parler, je repère un intru
Eulychnia iquiquensis
Opuntia sp. & Eulychnia iquiquensis
Il faut espérer que cela ne devienne pas une peste avec le temps. Dans les éboulis poussent des herbes très haute (jusqu'à ma taille) couvertes de pucerons. Mon pantalon devient vite poisseux

Des oiseaux sifflotent rompant le silence auquel je suis habitué. Je vois d'immenses taches vertes, en m'approchant, je n'y crois pas. Des figuiers!
Figuier (Ficus carica)
Sous une feuille je trouve un fruit bien gonflé, noir, sucré et bien juteux. Les piafs commencent à m'attaquer en volant autour de moi , lançant des cris agressifs. Ils défendent leur frigo

Juste après, une autre surprise, un poirier. J'y trouve des dizaines de petite poires, quelques unes grignotées par les oiseaux, toujours accrochées. Je me dis qu'elles sont mures. Effectivement, elles ont la chair bien dense, mais sont très gouteuses, c'est un poirier de San Juan, son nom dit qu'il donne des fruits à la Saint Jean, donc fin juin, mais nous sommes début janvier

C'est une variété venue d'Espagne. C'est la première fois je je romps mon jeûne diurne, et ne le regrette pas
Poirier de San Juan
Poires de San Juan
Cet arbre est unique en ce lieu, n'ayant pu être pollinisé, il n'y a aucun pépin dans les fruits. Toute cette vie inattendue provient sûrement de la présence d'eau souterraine. Cela expliquerait sa fréquentation par l'Homme depuis des siècles.
Par ici, sur les parois du ravin, sont les Neoporteria paucicostata en pleine santé. Tiges bien vertes, fleurs, fruits, tout va bien pour elles
Neoporteria paucicostata
Neoporteria paucicostata
Neoporteria paucicostata
Neoporteria paucicostata
Neoporteria paucicostata
Neoporteria paucicostata
Neoporteria paucicostata
Vous l'avez peut être aperçu sur ces dernière photos, ici pousse aussi le Trichocereus deserticola.
Neoporteria paucicostata & trichocereus deserticola
Neoporteria paucicostata & trichocereus deserticola
Trichocereus deserticola
C'est ici que va s’arrêter ma progression car il est quelque chose comme 18h et je commence mon retour en direction de Valparaiso. Je redescends donc dans les éboulis et je prends la route, direction Pan de Azucar, la journée sera longue. Ce que je vis est une aventure car l'extraordinaire devient une routine.
Quebrada El Medano