Les napina vivent dans la région de Huasco, à quelques 600km de Valparaiso . Le 25 à l’aube, alors que tout le monde dort encore, (on est au lendemain du réveillon) je file vers le nord. Je perfore Coquimbo et la Serena en moins d’un quart d’heure, un record j’ai connu plutôt une heure voir plus, la route passe dans les villes et près des centres commerciaux( très-très florissants), mais aujourd’hui c’est le seul jour vraiment férié de l’année avec le premier janvier. En continuant, je constate que la route principale, la Ruta 5, est en train de passer de 2 fois 1 voie à 2 fois 2 voies entre la Serena et Vallenar, un travail gigantesque surtout dans les grandes cotes où la route fait des lacets. Tant mieux car elle est très dangereuse et quand on se retrouve derrière un semi qui descend à 40 kmh pendant plusieurs km, le temps devient long. Des champs d’éoliennes aussi ont poussé (GFD SUEZ), à leurs pieds le maquis à parfois été rasé et remplacé par des champs d’oliviers sur des hectares.
C'est le progrès en marche...
Les différentes sous espèces d’Eriosyce ou Thelocephala napina ( celles que j'ai retenues du moins) se trouvent en général dans les vallées transversales à l’Océan et se succèdent du sud au nord dans l’ordre suivant à ce que je crois avoir compris :
Napina riparia
Napina tenebrica=fankhauserii
Napina lembckei
Napina napina
Napina challensis
Napina llanensis
Napina aerocarpa
Napina glabrescens
Napina pajonalensis
La lembckei m’a parue la plus nombreuse et sa répartition chevauche parfois les autres.
Bon, à Trapiche, je tourne à gauche et m’engage dans la vallée qui mène à Punta Chorros. Je suis déjà venu ici il y a plus de 6 ans, mais nous étions trois et j’étais le seul cactophile. J’ai donc dû la faire courte plusieurs fois, ratant beaucoup de choses.
Dans cette vallée est la plus sudiste des napina, la riparia. Elle est réputée rare et difficile à trouver. Je n’ai vu qu’un petit groupe de ces petites plantes à deux kilomètres du début de la vallée. Mais bien ratatinées, sans fruit ni fleur si bien que je ne peux pas affirmer que ce sont bien elles. Puis, plus loin rien...choux blancs.
là vous les voyez? il y en a deux:
Elles poussent en compagnie de Copiapoa coquimbana et Eriosyce simulans, ces deux là sont supposées être indifférenciables, mais par chance les cop sont fleuris et les Eriosyce en fruits. Les simulans agés ont un port allongé typique de leur espèce.
Cop. coquimbana:
Eriosyce simulans:
Les deux:
Une petite beauté habite aussi ce lieu, Eriosyce heinrichiana.
Je fais plusieurs arrêts dans la vallée, je ne retrouve plus de napina

Je fini par planter ma tente à Punta Chorros à moitié content...