Socotra : A la recherche du Phoenix

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Bonsoir Aspirine,
je ne suis pas porté sur les Psilocybes, car je n'en ai pas besoin ! Et puis, tester des champignons sans les connaître n'est pas forcément une bonne idée... Je n'ai pas non plus goûté d'Echidnopsis ou de Socotrella, ça aurait été presque du cannibalisme !
On aime nos plantes, mais pas au point de les manger ! Bien sûr, le terme succulentes peut porter à confusion. mais ça n'a rien à voir, ce sont des plantes pleines de sucs, de réserves nutritives pour résister durant les longues périodes de sécheresse. qu'elles peuvent avoir à affronter.
Joël Lodé

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Venir à Socotra, c’est faire un voyage de 2000 ans en arrière où des gens tranquilles et pacifiques vivent en harmonie avec la nature, sans eau courante, sans électricité, sans chaussures, sans plus que leurs chèvres et leurs dattes, les simples ressources de leur environnement, un désert aride.
Ils possèdent encore leur propre langue, leur propre culture, les enfants sont des êtres précieux avec une éducation souvent sans école, mais une véritable éducation...

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Ce sont eux qui nous ont offert un thé au lait de chèvre, parfumé au feu de bois et plein de générosité. Quel futur les attend ?...
Joueur de flûte à Socotra (extrait vidéo JL)

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J'espère que vous avez pu apprécier la courte vidéo !
Nous voilà devant Jabal Buzairi. L’avantage est que nous avons grimpé avec le 4X4 sur le plateau à plus de 500 m d'alt., il ne reste que 250 m en altitude à parcourir pour arriver au sommet, que l’on aperçoit au fond.

Là, ce sont des Echidnopsis que l’on trouve un peu partout, le très commun Echidnopsis socotrana, dont certaines plantes sont en pleine végétation et d’autres en fleurs. Il existe tout de même 5 espèces d’Echidnopsis à Socotra, mais sans fleurs, il est toujours difficile de se prononcer.

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A scruter le sol, on se retrouve parfois nez à nez avec un animal inattendu, ici une énorme araignée endémique, Monocentropus balfouri.
Et on retrouve Socotrella dolichonecma cachée sous des buissons épineux...

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Et dans le fond des cavités des calcaires, le très rare et minuscule Sarcostemma socotranum apparaît.

Dans les anfractuosités des rochers, on trouve de petits Dorstenia gigas broutés à l’extrême et complètement mimétiques pour limiter les dégâts. Malheureusement, les plantes se trahisssent lorsque les feuilles apparaissent !

JL

[Aspirine]

Bonjour Joël,
Quelle vidéo? Aujourd'hui? Je n'en vois pas sur le fil du 12/06...

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Jabal Buzairi est l'autre site pour Aloe jawiyon poussant en groupes isolés au ras du sol, d’une couleur vert-jaunâtre parfois étonnant, certains en début de floraison, montrant bien l’inflorescence non ramifiée caractéristique.
Il vit en compagnie de Aloe perryi sans que l’on constate une quelconque hybridation, bien que la floraison des deux puisse coïncider à un moment donné, mais je ne l'ai jamais observée.

Au premier abord, la couleur de leur épiderme permet de les différencier.
Notons que toutes les photos que nous voyons ici depuis le début sont le mélange de plusieurs voyages et époques différentes...

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La couleur des fleurs d’Aloe perryi, son inflorescence ramifiée ainsi que son épiderme bleuté permettent d’évaluer les différences avec Aloe jawiyon dont les fleurs sont oranges, à l’inflorescence courte et simple et à l’épiderme non bleuté.

Présent ici aussi, Cissus hamaderohensis est en fleurs...

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Enfin, le joyau, le véritable Aloe squarrosa, au bord du précipice, dans des cavités du calcaire.
Un régal pour les yeux sur cette montagne où l’on trouve les trois espèces alors connues d’Aloe à Socotra.
Une amie japonaise, Mitsuko Shingai, qui écrit aussi un livre sur Socotra m'a gentiment prêté une photo de cet aloé (la dernière de ce post), car malgré tous mes efforts, je ne l'ai jamais observé en fleurs sur site.
Nous avons même coïncidé une fois sur l'île, et sommes allés ensemble à Jabal Buzairi qu'elle ne connaissait pas. Nous dînerons ensemble au dernier jour de ce fabuleux périple.